Question écrite : statut des coiffeurs

J’ai attiré l’attention de Martine Pinville, Secrétaire d’État chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire sur l’avenir du brevet professionnel (BP) pour la profession des coiffeurs.

Le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, actuellement débattu à l’Assemblée Nationale, prévoit une réforme du dispositif de qualification professionnelle exigé pour l’exercice de certaines activités artisanales, prévu à l’article 16 de la loi no 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat. Il prévoit ainsi la suppression du brevet professionnel de coiffure (niveau bac) pour ouvrir un salon et embaucher des salariés.

Cette disposition ainsi en cause l’obligation de détention d’un diplôme pour exercer la profession de coiffeur, qui est pourtant exigeante et complexe.

Il paraît dangereux de rabaisser le niveau de qualification notamment la santé économique de ce secteur. Aujourd’hui, le secteur de la coiffure emploie 168 000 actifs, dégage 6,2 milliards de chiffre d’affaires et forme 21 000 apprentis. Le brevet professionnel est un enjeu de succès économique de ceux qui entreprennent.

Les professionnels de ce secteur pointent une menace de déprofessionnalisation du métier des coiffeurs et les conséquences qui pourraient en résulter tant sur le consommateur que sur la stabilité des salons.

La modernisation de cette profession ne doit pas donner lieu à sa dévalorisation.

Je souhaite savoir ce que prévoit le Gouvernement pour rassurer les professionnels de la coiffure particulièrement inquiets par la volonté de baisser le niveau de formation nécessaire pour s’installer.

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