Carte du combattant : réponse du Gouvernement

Gilles Bourdouleix a attiré l’attention du Secrétaire d’État chargé des anciens combattants et de la mémoire sur l’attribution de la carte du combattant aux militaires ayant servi dans des opérations extérieures (OPEX) en Algérie du 3 juillet 1962 au 1er juillet 1964 conformément aux accords d’Évian. Au titre de ces missions, il lui demande si le Gouvernement envisage de modifier l’arrêté du 12 janvier 1994 en inscrivant l’Algérie pour la période du 3 juillet 1962 au 1er juillet 1964 comme théâtre opérationnel donnant droit au bénéfice de l’article L. 253 ter du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre.

Voici la réponse du Gouvernement :

Aux termes des articles L. 253 bis et R. 224 D du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre (CPMIVG), ont vocation à la qualité de combattant les militaires et les civils ayant participé à la guerre d’Algérie à partir du 31 octobre 1954 jusqu’au 2 juillet 1962 et ayant servi pendant 90 jours en unité combattante ou pris part à 9 actions de feu ou de combat collectives, ou à 5 actions de feu ou de combat individuelles. Sont toutefois exonérés de ces conditions les militaires qui ont été évacués pour blessure reçue ou maladie contractée en unité combattante, ainsi que ceux qui ont reçu une blessure assimilée à une blessure de guerre. En outre, les dispositions de l’article 123 de la loi de finances pour 2004 permettent, depuis le 1er juillet 2004, de reconnaître la qualité de combattant aux militaires dès lors qu’ils totalisent 4 mois de présence sur le territoire concerné, sans obligation d’avoir appartenu à une unité combattante. La prise en compte d’une durée de 4 mois de présence sur ce territoire, considérée comme équivalente à la participation aux actions de feu ou de combat, a été justifiée par la spécificité des conflits d’Afrique du Nord marqués par le risque diffus de l’insécurité. Par ailleurs, le droit à la carte du combattant a été étendu aux opérations extérieures (OPEX) par la loi no 93-7 du 4 janvier 1993 et son décret d’application du 14 septembre 1993, codifiés aux articles L. 253 ter et R. 224 E du CPMIVG. Aux termes de ces dispositions, l’attribution de la carte du combattant est subordonnée soit à l’appartenance à une unité combattante pendant 3 mois avec ou sans interruption, ou à une unité ayant connu au cours de la présence des intéressés 9 actions de feu ou de combat, soit à la participation personnelle à 5 actions de feu ou de combat. Eu égard aux conditions contemporaines d’engagement des forces françaises et à leur dangerosité, le dispositif réglementaire concernant l’attribution de la carte du combattant au titre des OPEX a évolué en 2010 avec le décret no 2010-1377 du 12 novembre 2010 modifiant l’article R. 224 E du CPMIVG, pour introduire la notion de danger caractérisé au cours d’opérations militaires. Pour améliorer encore les droits des militaires de la 4ème génération du feu au regard de ce dispositif, la loi no 2014-1654 du 29 décembre 2014 de finances pour 2015 a généralisé le critère de 4 mois de présence sur un théâtre d’opération pour l’attribution de la carte du combattant aux militaires des OPEX. Cette durée est désormais reconnue équivalente à la participation aux actions de feu ou de combat. Les militaires n’ayant pas appartenu à une unité officiellement classée combattante par le service historique de la défense, mais qui ont servi 4 mois ou plus lors d’OPEX, peuvent donc prétendre à la carte du combattant. Cette mesure, qui est entrée en vigueur à compter du 1er octobre 2015, contribue à réaffirmer la reconnaissance de la Nation à l’égard des combattants de la 4ème génération du feu et à renforcer le lien armée-nation. Un arrêté du 12 janvier 1994, publié au Journal officiel du 11 février 1994, a fixé la liste des opérations extérieures ouvrant droit au bénéfice de la carte du combattant au titre de l’article L. 253 ter du CPMIVG. A cette date, les services accomplis postérieurement au 2 juillet 1962 en Algérie n’ont pas été mentionnés dans ce texte, qui n’a par la suite été modifié que pour y faire figurer des territoires nouvellement concernés par des OPEX. De plus, l’attribution éventuelle de la carte du combattant aux militaires ayant servi en Algérie jusqu’au 1er juillet 1964 reviendrait à considérer que l’état de guerre sur ce territoire aurait continué jusqu’à cette date, ce qui est contraire à la vérité historique. Une telle évolution aurait de surcroît pour conséquence de dénaturer la valeur même de la carte du combattant en la déconnectant des actions de combat et des périodes de guerre. Il convient néanmoins de souligner que l’article 109 de la loi de finances pour 2014, modifiant l’article L. 253 bis du CPMIVG, a eu pour effet d’étendre le bénéfice de la carte du combattant aux militaires justifiant d’un séjour de quatre mois en Algérie entamé avant le 2 juillet 1962 et s’étant prolongé au-delà sans interruption. 9 893 personnes ont pu bénéficier de la carte du combattant dans le cadre de cette mesure. Enfin, il est rappelé que les militaires présents en Algérie entre le 2 juillet 1962 et le 1er juillet 1964 bénéficient d’ores et déjà d’une reconnaissance particulière. Conformément aux dispositions de l’article D. 266-1 du CPMIVG, ils peuvent en effet, sous réserve de justifier des conditions requises, solliciter le titre de reconnaissance de la Nation qui leur ouvre droit au port de la médaille de reconnaissance de la Nation, à la souscription d’une rente mutualiste et les rend ressortissants de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre

Clap de fin de la déchéance de nationalité

Justice : compétence territoriale du juge français pour les infractions visées par le statut de la Cour pénale internationale

Gilles Bourdouleix a attiré l’attention de jean-Jacques Urvoas, Ministre de la Justice, sur le mécanisme de compétence universelle qui ne permet pas à la France de juger les génocidaires, criminels de guerre ou contre l’humanité.

En effet, en 2010 la France a adopté le mécanisme de compétence universelle permettant de poursuivre devant le juge français les responsables des pires atrocités. Cependant, elle a assorti la mise en œuvre de ce principe de compétence de quatre conditions hautement restrictives rendant impossible son activation, permettant ainsi à ces criminels de séjourner en France en toute impunité.
En septembre 2012, une proposition de loi visant à supprimer ces quatre conditions restrictives et à inscrire la présence du suspect sur notre territoire a été déposée au Sénat et fut adoptée en février 2013, avec cependant le maintien du monopole des poursuites par le parquet. Depuis, cette proposition de loi est bloquée à l’Assemblée Nationale.

Gilles BOURDOULEIX souhaite savoir si le gouvernement est favorable à l’examen de cette proposition de loi par l’Assemblée.

Mutuelle Sociale Agricole : Gilles Bourdouleix interpelle le gouvernement

Gilles Bourdouleix a interpellé Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé sur la négociation de la Convention d’Objectifs et de Gestion (COG) 2016-2020 entre la Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et l’État.

En effet, l’Etat prévoit de supprimer plus de 2 500 emplois et de réduire considérablement le budget des caisses MSA.
Bien que favorable à la réduction du déficit du budget national, Gilles BOURDOULEIX a rappelé que toute proposition de restriction budgétaire et de baisse d’effectifs basée sur l’arithmétique ne peut résoudre que les questions liées aux nombres, pas celles concernant les missions de la MSA qui s’étoffent chaque année.

Gilles BOURDOULEIX, soucieux que les moyens de la MSA soient en parfaite adéquation avec ses nombreuses actions, a demandé au gouvernement de l’informer des orientations retenues par le Gouvernement pour la future COG 2016-2020.

Salariés saisonniers : Complémentaire santé obligatoire

J’ai interpellé Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, sur la généralisation de la complémentaire santé obligatoire pour les salariés saisonniers en contrat à durée déterminée de moins de trois mois.

Pour les exploitants agricoles, comme pour les PME et TPE qui emploient de la main d’œuvre et ce pour une durée très courte, cette disposition est une contrainte supplémentaire qui fragilise leur trésorerie et pénalise leur compétitivité, crée de nouvelles charges administratives et en plus pourrait engager la responsabilité des agriculteurs puisque les organismes assureurs refusent d’affilier les contrats courts faute de pouvoir gérer la situation.

Dans le respect des engagements pris par le chef de l’Etat et son Premier ministre vis-à-vis des agriculteurs, j’ai ainsi demandé au Gouvernement d’étudier cette exception afin que la clause d’ancienneté de 3 mois soit maintenue, laissant ainsi les partenaires sociaux agricoles organiser la protection sociale complémentaire des contrats courts comme ils se sont engagés à le faire.

 

Réserve parlementaire 2015 : Gilles Bourdouleix subventionne différents projets de sa circonscription

Gilles Bourdouleix a publié les dix projets de sa circonscription qui ont fait l’objet de l’attribution d’une subvention au titre de la réserve parlementaire.

La réserve parlementaire est un ensemble de subventions d’État votées et modifiées en lois de finances initiales ou rectificatives.

Les parlementaires soutiennent ainsi des investissements de proximité décidés par des collectivités locales et des activités menées par des associations. La réserve institutionnelle soutient des associations ou fondations menant des projets d’intérêt national et, traditionnellement, des grandes institutions ou juridictions françaises.

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